Quelle fiscalité voulons-nous ? + Manif pour un secteur à haute valeur ajoutée
9 juin 2010 | Régulièrement, les autres partis font mine de très mal comprendre nos positions en matière de fiscalité. Ce qui amène à des raccourcis souvent saisissants, quand ils ne sont pas tout simplement mensongers et créés de toutes pièces. Focus donc aujourd’hui sur les propositions d’Ecolo en matière de fiscalité.
La fiscalité est un outil au service d’une vision et non un moyen de renflouer les caisses de l’Etat
Il va de soi que l’impôt n’est légitime que s’il est utilisé d’une manière efficace, aux bénéfices de la collectivité. Notre vision de l’impôt est dès lors indissociable d’une gestion saine, éthique, responsable et non partisane des instruments publics, à l’inverse des scandales, abus et pratiques mises au jour depuis plusieurs années.
L’impôt, par sa dimension redistributive, participe à l’organisation de la solidarité. Il est dès lors essentiel que cet impôt soit progressif et porte sur tous les types de revenus.
Nous n’avons pas une confiance aveugle dans l’efficacité des marchés…
Non seulement parce que nous savons que ceux-ci sont imparfaits mais aussi parce que nous pensons qu’il convient d’orienter plus durablement les choix des contribuables, le tout en garantissant au maximum l’équité redistributive.
L’impôt est avant tout un moyen puissant d’orientation ou de réorientation de certaines activités et donc des marchés.
Où aller chercher l’argent ?
Il faut notamment faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat en s’attaquant à la grande fraude fiscale (et s’en donner les moyens !) ; aux spéculateurs mais aussi aux grandes sources de pollutions.
Nous proposons, par exemple, de taxer plus clairement les plus-values boursières et les opérations boursières spéculatives. Il importe également de réorienter les intérêts notionnels : ils coûtent 4 milliards bruts, pour créer au plus quelques milliers d’emplois. C’est clairement insuffisant.
Par ailleurs, Ecolo défend une taxe sur les fortunes de plus d’un million d’euros bruts imposables hors domicile et sur les parachutes dorés supérieurs à 250 000 euros.
Il s’agit de rendre notre système fiscal plus équitable en faisant participer tous les revenus (et pas seulement ceux du travail) au financement des services collectifs.
Fondamentalement, Ecolo s’oppose à une augmentation de la fiscalité globale qui toucherait les bas et moyens revenus, mais propose plutôt de la réorienter.
Pour une information plus complète, voir notre chapitre programmatique « finances publiques » _