Mise en place d’un nouveau conseiller communal au sein du groupe OSER Jalhay-Sart

Le groupe politique et citoyen OSER (Ouverture Solidarité Écologie Responsabilité) a, en assemblée générale (en date du 6 octobre 2020), désigné Pierre-François Vilz pour succéder à Claude Collard.

Chez OSER, un mandat appartient à tous. Être mandataire OSER, c’est porter les aspirations des habitants de notre commune vers ce qui est désormais connu sous le nom de TRANSITION (participation citoyenne, environnement, localisation…). Depuis sa fondation, OSER met en pratique les principes de participation en son sein à travers diverses conférences, tables-rondes, expositions, enquêtes…

En 2016, Claude Collard, membre-fondateur, était désigné par les membres du groupe pour succéder à Eva Franssen au conseil communal lors d’un processus démocratique de désignation où le groupe propose (élection sans candidat). C’est également de cette manière que le conseiller au CPAS a été désigné.

Durant ces années d’activité au sein du groupe OSER, Claude Collard a porté tant sur le terrain via le groupe citoyen qu’au conseil communal les propositions d’OSER : rappel de l’importance à accorder aux organes de participation, mise en lumière de la nécessité de l’inclusion des personnes en situation de handicap, propositions relatives à la sécurité des usagers dit « faibles », témoignage de son soutien au milieu associatif dont il est une cheville ouvrière, questionnement de la politique énergétique de notre commune…

Claude Collard, suite à une réflexion personnelle profonde dans plusieurs domaines y compris celui de la politique, a décidé de faire un pas de côté. Il reste néanmoins un soutien important au groupe.

Pierre-François Vilz lui succède dans la continuité. Pierre-François Vilz est membre actif du groupe depuis près de 10 ans. Il a participé et participe à diverses commissions consultatives et est membre actif dans diverses associations locales. Il est au fait de la politique locale à travers sa participation régulière aux divers conseils communaux. Enseignant, titulaire d’un master en sciences de l’éducation, il mettra ses compétences au service des réflexions et des projets élaborés par le groupe depuis sa création.

Claude Collard – Pierre-François Vilz


1. Vous êtes conseiller communal représentant le groupe citoyens et politique OSER (Ouverture –
Solidarité – Ecologie – Responsabilité) depuis 10 ans. Pourquoi prenez-vous la décision de mettre fin à
votre mandat ?

Claude Collard : Je fais partie du groupe OSER depuis sa création en 2010. Suite à une réflexion interne sur la démocratie, Eva Franssen a décidé de remettre son mandat tout en restant active au sein du groupe. Ce dernier m’a choisi. J’ai pris mes fonctions en 2017 et ai été réélu en 2018. Je siège au conseil communal avec Didier Heusdens.
Si j’ai décidé de mettre fin à mon mandat, c’est pour plusieurs raisons. La vie est une longue aventure et on ne sait jamais ce qu’elle nous réserve. Depuis plusieurs mois, j’ai perdu de la motivation. J’ai pris le temps de la réflexion. Depuis 10 ans, je me suis investi à 100% au sein du groupe OSER. Je sais que quand l’énergie n’y est plus. Il est temps de passer la main. Aussi, mon épouse qui vient d’être pensionnée m’a soutenu durant 40 ans dans mes engagements. J’ai envie de consacrer davantage de temps à notre vie à deux car la vie n’est pas éternelle sur cette terre.

2. En quittant votre mission de conseiller communal, ne craignez-vous pas que vos électeurs/électrices
aient le sentiment que vous trahissez la confiance qu’ils vous ont accordée ?

Claude Collard : Depuis que le groupe OSER existe, nous avons toujours travaillé en grande équipe. Notre philosophie est de construire des projets avec les citoyens et de les relayer au conseil communal. Nous organisons des conférences. Nous informons. Tout membre d’OSER peut en être le représentant, c’est un beau moyen de montrer ce qu’est la démocratie et la transparence. Je pense ne pas trahir la confiance des personnes qui me l’ont accordée et qui l’ont accordée au groupe OSER. Je ne quitte pas le groupe. Je resterai
un véritable relais. J’ai toute confiance en mon successeur.

3. Bien des conseillers communaux disent qu’il est difficile d’exister au conseil communal lorsqu’ils ne font
pas partie de la majorité. Avez-vous vécu cela durant votre mandat ?

Claude Collard : Il est vrai qu’être conseiller communal dans la minorité n’est pas chose aisée, surtout quand on est seul. Il est difficile de trouver les bonnes réparties dans les débats, de vivre la condescendance de certains échevins. Un conseiller de la minorité est toujours en recherche d’information. Il écoute les citoyens. Il renseigne. Il étudie des dossiers. Depuis les dernières élections communales, nous sommes deux conseillers.
Le soutien mutuel rend la tâche plus aisée. Ce qui est difficile, c’est le manque de débat préalable. S’il y avait des commissions rassemblant des conseillers et des citoyens sur des sujets ou thématiques pouvant améliorer la vie de nos concitoyens. La noblesse du mot politique aurait tout son sens et peut-être que nos concitoyens s’intéresseraient davantage à la politique.



1. Vous avez suivi les réunions du conseil communal de Jalhay depuis plusieurs années, comment
définissez-vous le rôle d’un conseiller communal de la minorité à Jalhay ?

Pierre-François Vilz : J’ai eu l’occasion d’observer qu’à Jalhay très peu de propositions de la minorité sont prises en compte. La plupart des décisions sont prises au préalable par la majorité. Cela conduit à des débats stériles qui laissent peu d’espace aux idées innovantes. Dans un tel cadre, la minorité n’a d’autre opportunité que de questionner, de vérifier, de remettre en questions… et de proposer tout en restant conscient des faibles chances de réalisation. Je trouve malheureux qu’il n’existe aucune collaboration entre la majorité et la
minorité sur des dossiers importants. OSER a déjà proposé que des groupes de travail soient constitués mais du côté de la majorité un leitmotiv : pas de commissions ! Aussi, je suis néanmoins convaincu qu’indirectement, le groupe OSER, à travers son orientation écologique et solidaire, a fait bouger les lignes.

2. Dans quel état d’esprit allez-vous entamer votre mandat de conseiller communal de la minorité ?

Pierre-François Vilz : Je vais l’entamer avec le soutien de mon colistier Didier Heusdens dans le respect des valeurs qui animent le groupe OSER et dans l’écoute des habitants de la commune que je rencontre ici et là. Être conseiller, c’est prendre du temps pour se mettre au service des habitants de Jalhay et de témoigner ses convictions. Notamment, à travers cette volonté de faire entrer Jalhay « en transition » comme c’est le cas dans d’autre commune. Entrer « en transition », c’est reconstruire du lien social tout en se préoccupant des problématiques environnementales. Nous pouvons également parler de la transition numérique, de
participation…

3. Le groupe OSER est représenté par deux conseillers sur 19. Comment allez-vous vous faire entendre ?

Pierre-François Vilz : Le groupe OSER n’a pas choisi la voie la plus facile pour se faire entendre… Actuellement, de manière générale, en politique, c’est la petite phrase, la polémique, les idées simplistes, les querelles d’égos qui semblent être audibles et intéressantes. Or, pour nous, c’est la précision dans la gestion des dossiers qui nous guide, les expériences innovantes vécues ailleurs et le témoignage de nos valeurs. Chaque situation est complexe et réclame une série de propositions adjacentes. C’est pour cela, que le groupe OSER organise des conférences et des tables rondes.

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